il faut vraiment être réaliste : monter un business sur internet, c'est du boulot et du temps. Penser qu'il suffit de se pencher pour ramasser le pactole, c'est une erreur.....
Bonjour Fabrice,
Je suis un
autodidacte complètement assumé ; après une première partie de vie
professionnelle dans le commercial, j'ai monté ma première société,
Artémia - agence
artistique, il y a maintenant 10 ans. A l'époque, il n'existait que très peu de sites d'artistes ou d'entrepreneurs de spectacles, nous avons pu créer assez facilement un réseau, qui existe encore aujourd'hui, et fonctionne très bien. Ce fut nos premiers pas sur le web. Comme cette activité est assez
saisonnière, et qu'avec mon associée, nous souhaitions découvrir d'autres
aspects du web, nous avons créé il y a 5 ans My Beautiful
Company, société d'éditions de sites internet. Notre première
réalisation dans ce cadre est le site leader sur la cible des familles monoparentales, Parent-Solo.fr. Il y eut ensuite de nombreux sites, mais plutôt
axés collaboratifs, communautaires, informatifs ... pas du tout e-commerce.
J'aime dire
que nous avons lancé Zandira en partant de rien parce qu'entre
la vente de services aux entreprises et collectivités et la vente de biens, sur
internet, et aux particuliers ... il y a un monde. A part l'expérience dont je
t'ai parlé dans mon parcours, notre vécu est faible dans le e-commerce. Ceci
dit, ce n'est pas si fou que ça quand on aime les challenges et la
concrétisation de projets. Je me vois mal, des années durant, faire des choses
que je connais déjà. Je préfère découvrir et apprendre. Si l'on n'est pas une
tête brulée, on peut tenter beaucoup de choses, en essayant de "limiter" les
risques au maximum. En cas d'échec, c'est souvent son amour propre qui en prend
un coup.
C'est toujours un peu la même chose, surtout sur internet, il ne doit plus rester beaucoup de secteurs sans concurrence. Est-ce pour autant que nous devions y voir un frein à la création ?
Je ne le crois pas. Concernant Zandira en particulier, et la
vente de bijoux, nous avons décidé de nous concentrer sur des bagues indiennes en argent et pierres
fines, artisanales et de qualités. Déjà, on essaye de sortir du lot
grâce à nos produits. Ensuite nous faisons tout pour créer du lien autour de
notre boutique, lui donner une âme. Autre façon de se démarquer.
Dans cette optique, nous utilisons à
fond les réseaux sociaux, principalement notre page Facebook
et nos différents compte Twitter. C'est aussi une nouveauté pour nous,
l'utilisation des réseaux, pour rendre notre travail plus humain. Et bien sûr,
nous jouons totalement la carte du blog, où nous avons décidé de partager 100% de notre expérience
d’e-commerçant ; à la fois pour nos clients, les rassurer sur le
fait qu'il y a bien des hommes et des femmes derrière notre boutique
immatérielle, mais aussi pour partager notre expérience avec, pourquoi pas, de
futurs entrepreneurs. C'est pour moi une façon de s'impliquer dans la société
qui nous entoure que de partager ses connaissances et son savoir.
De toute façon je pense que l'aspect
humain est devenu incontournable, y compris - et encore plus - sur internet. Les
boutiques qui, aujourd'hui, ne présentent pas de façon claire leur identité (qui
les gère), et qui font tout pour ne pas être contactées par leurs clients, sont
vouées à l'échec à court terme. Après une phase de "joyeux bordel", j'ai
vraiment le sentiment que les vendeurs et acheteurs du net ont mûri : même si
internet offre l'opportunité d'acheter un produit improbable à l'autre bout du
monde, il n'en demeure pas moins que la recherche "d'humanité" dans l'échange
est nécessaire et de plus en plus recherchée.
Pas plus que ça, nous l'avons gérée
comme tout nouveau projet que nous mettons en ligne en essayant de faire preuve
de "bon sens" quand on ne savait pas, et en rectifiant le tir lorsqu'on se
trompait.
Je ne m'attendais pas à des miracles
et, depuis le début, je pense qu'il faut au moins un an avant de pouvoir faire
un bilan un peu étayé. C'est évident que j'aurais aimé que ça cartonne dès les
premiers jours. Mais je pense qu'il faut vraiment être réaliste : monter un
business sur internet, c'est du boulot et du temps. Penser qu'il suffit de se
pencher pour ramasser le pactole, c'est une erreur.
Pour le moment je suis satisfait, l'aventure est passionnante, et nous avons pas mal d'idées pour améliorer notre projet. D'ailleurs, je suis sûr que les ventes vont décoller, c'est bientôt Noël !
Merci Didier et tous mes vœux de réussite !