Michaël Sanson est le fondateur d'Ecocentric un site qui vous propose du bio sous un angle nouveau. Il a accepté de répondre à nos questions...
Bonjour Fabrice. Je te promets que je vais essayer d’être bref mais pas facile quand on est passionné !
A 26ans, j’ai déjà eu la chance d’avoir un parcours professionnel très riche qui m’a amené à travailler dans différentes régions du monde et découvrir de nombreux environnements de travail et notamment de prendre goût à l’entreprenariat.
J’ai eu également l’opportunité d’avoir un aperçu du monde du e-commerce, et comme j’ai toujours souhaité donner un sens à mon énergie et vivre mes convictions au quotidien, la création d’ecocentric s’est pour ainsi dire imposée naturellement.
J’ai voulu Ecocentric comme une sorte de laboratoire de tendances, un concept e-store pour faire découvrir des marques bio incroyables, des perles qui ont de quoi révolutionner ton image du bio.
Le résultat est une offre exclusive, éclectique mais cohérente en épicerie fine, cosmétique et mode écologique que j’aime à résumer ainsi :
du vrai bio (appellation très largement galvaudée par de nombreux acteurs),
du bon bio (bio certes mais sans mettre de côté la qualité et l’efficacité),
du beau bio (une vraie recherche dans l’esthétique des produits).
Mais, si c’est clair, ça ne sonne vraiment pas bien donc pas de baseline à l’horizon !
La communication est l’élément clef à ne surtout pas sous-estimer. Il en va de même de son coût ! Il y a bien entendu tous les médias incontournables : référencement naturel ou payant, les guides d’achats, les communautés d’acheteurs, la blogosphère, l’affiliation, etc.
Mais je découvre presque chaque jour de nouvelles opportunités toujours plus innovantes de faire parler d’ecocentric. La grande difficulté reste d’estimer le retour sur investissement afin de pouvoir faire un choix car il est quasiment impossible, en termes financiers ou de temps disponible, de donner suite à toutes les sollicitations ou corps à toutes les possibilités.
Beaucoup de choix reposent en fin de compte sur des relations humaines et des rencontres. C’est comme ça que naissent les plus beaux partenariats et je déconseille de piloter tout ça depuis derrière un écran uniquement. Un site internet doit exister en dehors de la toile également !
Pour moi, le succès d’une relation commerciale se résume en un mot : fidélisation ! Sans compter les effets positifs bien connus du bouche à oreille, un site condamné à payer éternellement la plus grande partie de son trafic pour conquérir de nouveaux clients est un site dont la rentabilité va être beaucoup plus difficilement accessible.
Chez ecocentric, j’ai choisi de mettre l’humain au cœur de la relation commerciale avec l’internaute. Cela passe par un service client personnalisé, rapide et efficace et une relation qui doit se poursuivre via d’autres moyens : les médias sociaux, des attentions particulières dans le colis, etc. Faire plaisir, surprendre, écouter, expliquer…, je pense que ce sont des éléments différenciant importants à moyen terme.
Par exemple : penses-tu qu’une newsletter puisse s’adresser à l’ensemble d’une base d’adresses ou ne faut-il pas mieux en envoyer différentes en fonction d’une segmentation logique du fichier client ?
Cet aspect de l’e-commerce est souvent ignoré par les petits acteurs, volontairement ou non, car il représente un certain nombre de contraintes parfois difficiles à assumer. Si l’obligation de déclaration auprès de la CNIL est généralement respectée, les modes d’acquisition des adresses sont par exemple parfois douteux.
De même les textes de loi sur les droits des consommateurs sont exigeants : obligation de mettre à disposition un numéro de téléphone, délai de rétractation, informations sur la société (mentions légales), etc.
Enfin la vente sur internet n’échappe pas à la législation sur le commerce de certains types de produits. Pour évoquer un sujet qui me touche de plus près : les produits cosmétiques vendus sur le territoire français sont soumis au contrôle de l’AFSAPPS, attention donc aux produits importés qui risquent fortement de ne pas avoir fait l’objet des autorisations nécessaires.
Avant d’en donner je pense que j’ai tellement encore besoin d’en recevoir ! Donc mon unique conseil serait de ne pas hésiter à demander un maximum de conseils et d’avis. Et plus les sources sont variées, mieux c’est : n’oubliez pas qu’un non professionnel de l’e-commerce sera beaucoup plus représentatif de vos futurs clients qu’une agence spécialisée…
De même personne n’a le monopole des bonnes idées, et malgré le temps important nécessaire, il faut observer, se tenir informé(e) et s’enquérir des nouveautés et des évolutions du web en permanence, notamment à l’étranger.
Chaque surf sur le net peut être l’occasion de captures d’écran, de notes et d’analyses de votre propre comportement d’internaute (Pourquoi ai-je cliqué sur ce lien ? Qu’est-ce qui fait que j’aime bien ce site ?). J’en accumule beaucoup trop mais lorsque je repense à quelque chose que j’ai vu qui répond à mon besoin, je suis en mesure de le retrouver et d’adapter la recette à ecocentric.
Merci Michaël pour nous avoir fait partager ton expérience.